Une dizaine d’Organisations de la Société Civile (OSC) et les structures de gouvernance locale des territoires de Kabare et Kalehe au Sud-Kivu, se sont réunies ce mois de février 2024 avec le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), pour définir une stratégie de collaboration visant à renforcer la cohésion sociale autour du Parc. La réunion, qui s’est tenue à Kavumu en territoire de Kabare, a été organisée par le PNKB dans le cadre du Projet Tulinde Haki na Mazingira Zetu (THMZ), financé par l’USAID.
Justin Mulindangabo, Responsable de la Société Civile de Bughore dans le territoire de Kabare, a exprimé son appréciation pour cette initiative : «Nous sommes enchantés de voir que le PNKB se soucie de la collaboration qui doit exister entre les organisations de la société civile et les autres structures de gouvernance».
Les discussions ont porté sur la manière de mieux coordonner les efforts de conservation, de promouvoir le développement durable et de préserver les intérêts des communautés locales qui vivent autour du Parc, a indiqué Didier Mugalihya, Chargé de Gouvernance et Communication au PNKB
Réunis dans des groupes de travail, les participants ont ainsi proposé une approche inclusive et participative pour une collaboration plus efficace et harmonieuse entre les OSC, les structures de gouvernance locale et le PNKB. Cette approche inclut la mise en place d’une plateforme de dialogue où les acteurs concernés peuvent échanger régulièrement sur les questions de conservation, de développement et de cohésion sociale liées au PNKB. Ils ont pour cela proposé que cette plateforme, puisse se réunir une fois par trimestre, et puisse être un espace d’échange pour partager des informations actualisées du Parc, discuter des défis rencontrés et élaborer conjointement des solutions adaptées aux réalités locales.
En plus de favoriser la communication et le partage de connaissances, ils ont indiqué que cette plateforme de dialogue permettra également de renforcer les liens entre les différentes parties prenantes, de promouvoir une meilleure compréhension mutuelle et de consolider l’engagement commun envers la préservation de l’environnement et le bien-être des communautés locales autour du PNKB. Il est ressorti dans l’un des groupes de travail la nécessité pour les différents acteurs et le PNKB de travailler en synergie pour promouvoir une culture de responsabilité partagée dans la mise en œuvre des initiatives liées au PNKB.
Pour concrétiser ces idées, les participants ont suggéré que le PNKB établisse des accords de collaboration, en particulier avec les organisations de la société civile. Ils ont également proposé l’élaboration d’un plan pour la mise en œuvre d’actions conjointes visant à soutenir les communautés locales autour du Parc. Ils ont souhaité également que le PNKB renforce les capacités des OSC dans les domaines liés à la protection de l’environnement et d’organiser des sessions d’échanges d’expériences entre les différents acteurs au sein des différents groupements.
Angeline Furaha, Responsable de l’Organisation PUDRI de Kalehe a pensé que : « je souhaite pour ma part que les responsables des PA qui sont encore dans le Parc soient aussi conviés à ce genre d’assises afin qu’ensemble nous montions une stratégie de dialogue et de maintien de la cohésion sociale et la paix ». Jean-Pierre Murhula, Secrétaire Exécutif de l’organisation Umoja Wa Wambuti a renchéri : « Nous, en tant que PA, sommes prêts et avons déjà tendus la main aux autres organisations et à la communauté bantou pour une collaboration sincère, pour l’intensification de la sensibilisation et pour faire respecter les droits humains autour du PNKB ».
En résumé, les participants ont souligné que pour une collaboration efficace, le PNKB doit faire participer les divers acteurs locaux dans les activités communautaires qu’il organise. Cela permettra une meilleure compréhension du travail du Parc ainsi que des enjeux auxquels il fait face.
Pour inclure un plus grand nombre d’acteurs dans cette dynamique de collaboration, la réunion a donné au PNKB l’opportunité d’identifier d’autres organisations de la société civile opérant dans les villages environnants du Parc.
