Inauguration de la statue du dos argenté Maheshe

Le mercredi 4 novembre 2020, au mois des 50 ans du parc national de Kahuzi-Biega, est inaugurée la statue du célèbre dos argenté Maheshe. Ce dernier est mort le 3 mars 1993, tué par un braconnier. Des nombreux autorités locales étaient présentes à la cérémonie. Parmi eux, l’ambassadeur de France qui a dévoilé cette sculpture au grand public. Elle est érigée sur le parvis de l’Institut français de Bukavu.

Une immortalisation de la protection des gorilles des plaines de l’est

Maheshe est le symbole de la protection de ces grands primates endémiques dans le Sud-Kivu. Certes le parc national s’étend sur trois provinces, ces animaux ont été repérés et protégés depuis 1937, par les autorités coloniales d’abord dans cette zone. Une réserve naturelle a donc été créée pour éviter la disparition de l’espèce dans l’espace dominée par les Monts Kahuzi et Biega. C’est à cause de la menace née de la chasse aux trophées qui commençait à devenir un sport très populaire. Les gorilles et les éléphants étaient massacrés. Cette zone est devenue parc national le 30 novembre 1970, avant d’être agrandie en 1975.

A la fin ds années 60, un belge, M. Adrien Deschryver (mort en mars 1989 dun’ crise cardiaque), photographe et passionné de la nature va faire escale à Bukavu. Il s’est attardé dans la réserve de Kahuzi-Biega et, en 1967 il a décidé d’habituer les gorilles à la présence humaine. Il voulait que les touristes puissent approcher ces primates sans danger. Il y arriva, avec l’aide d’un autochtones, M. Pili-Pili Purusi (mort à 93 ans en janvier 2013, suite à un abcès cérébral).

En effet, Casimir est le premier gorille dos argenté à être suivi pour l’habituation. Il avait un grand groupe composé de jeunes et de plusieurs femelles. L’on se souvient de la scène où Casimir vient intimider Deschryver lorsque ce dernier a tenu un bébé dans ses bras. Le belge ne s’est pas fait prier pour lâcher le bambin de Casimir qui l’a repris aussitôt dans ses bras pour l’éloigner de l’homme. Plus tard tout se passera bien jusqu’en 1970 lorsque les premiers touristes vinrent visiter les gorilles habitués. Casimir est le père du papa de Maheshe. Ce dernier, né à la fin des années 70 est mort en 1993, tué par un braconnier. Le tueur a simplement voulu vendre la tête pour sa viande. Il a proposé 200 $ au marché. Maheshe a été populaire, car il était le dos argenté le plus visité. C’était durant l’apogée du tourisme à Kahuzi-Biega, avant les guerres qui ont commencé fin 1996.

Une instabilité qui a pris plusieurs formes

Après le déclenchement de la guerre en 1996, une longue période d’instabilité s’est installée. Il y va de l’installation des groupes armés dans le parc et l’envahissement irrégulier des terrains en passant par a destruction de la flore et le braconnage. Il s’en est suivi, après cette période d’instabilité persistante, des tentatives des dialogues avec des communautés souveraines. Le tourisme a perdu également une chute extrêmement forte. Le nombre de gorilles a baissé également. Le couloir biologique séparant la basse et la haute altitude a été également été hors contrôle.

Un éclairci a été amorcé jusqu’à la tenue du dialogue de haut niveau entre les autorités et les riverains. En 2020, suite à la pandémie covid-19, le parc a été fermé. La réouverture a déjà été décidées mais les conséquences de la pandémie se font toujours sentir. L’attractivité du parc a baissé, mais son charme est resté intact. La direction du parc a profité de l’occsion pour entreprendre l’habituation avec des nouvelles espèces. Les efforts pour oublier cette période d’instabilité sont appuyé par des nombres partenaires locaux ou internationaux.

L’installation de la statue de Maheshe va dans le sens d’immortalisation du gorille qui a fait les beaux jours du parc. Son petit-fils Chimanuka est aujourd’hui un dos argenté le plus vu ainsi que le fils de ce dernier Bonané.

Statue de Maheshe érigée sur le parvis de l’Institut français d Bukavu, sur avenue Lumumba

Une cérémonie placé sour le signe de la coopération avec la France

Le 4 novembre 202O, en début d’après midi, l’ambassadeur de France en république démocratique du Congo a fait un discours de circonstance, avant de dévoiler la statue sur le parvis de l’Institut Français de Bukavu.

Dans son discours, le diplomate a essayé d’explique l’approche du partenariat que son pays entend promouvoir en RDC. Il partage avec les autorités locales l’idée d’exploitation raisonnée rationnelle et durable des ressources naturelles. La France finance la protection des forêts pour une gestion durable et une exploitation qui encourage un développement durable afin d’atteindre un développement durable en tenant compte de l’économique et du social sans oublier le culturel. Monsieur François Pujola a souligné que cette oeuvre de l’artiste congolais Christian Nyangolo.

Le gouverneur de la province du Sud-Kivu quant à lui, a insisté sur le fait que la sculpture inaugurée à Bukavu va faire comprendre aux visiteurs de passages comme aux habitants de la ville, la présence des gorilles dans la région. C’est un encouragement au secteur du tourisme.

Le directeur provincial de l’ICCN (Institut Congolais pour la Protection de la Nature) et chef de site du parc a expliqué que l’inauguration de la statue de Maheshe est l’aboustissement d’un long processus visant à valoriser la culture locale. Cela renforce également les efforts entrepris, selon lui, depuis 50 ans pour lesquels des nombreux acteurs en ont permis la réalisation.

Photo souvenir des personnalités qui ont procédé à l’inauguration