Huit braconniers ont remis leurs outils de chasse au Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) ce mercredi 31 janvier 2024 à Kamakombe, dans le groupement de Bugorhe, situé dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu.
Parmi ces outils figuraient notamment trois pièges (machoires) pour grands mammifères, deux lances, un lance-pierre, deux collets (fils) métalliques et une clochette pour chien. C’était lors de la réunion annuelle d’évaluation des activités de l’année 2023 de Ntwali, une organisation paysanne regroupant d’anciens braconniers convertis en sensibilisateurs de la protection du Parc.
La réunion s’est tenue devant le représentant du chef de village de Kamakombe, des représentants des sous-villages de Mulangala, Chisiru et Kabungulu, une délégation du PNKB ainsi que des membres de Ntwali.
« Nous avons été informés de l’importance de protéger le Parc et avons pris la décision volontaire de restituer nos équipements de braconnage« , a déclaré devant la grande assemblée, l’un des braconniers convertis. « Je vais aussi sensibiliser les autres qui envisagent de couper des arbres dans le PNKB à ne plus le faire, car ce Parc nous protège et est bénéfique à tout le monde« , a renchérit un autre braconnier convertis.
En 2023, Ntwali a entrepris plusieurs activités de sensibilisations pour la protection de l’environnement auprès des communautés riveraines du PNKB. Un total de 175 braconniers, comprenant 40 femmes qui collectent du bois de chauffage dans le PNKB et 40 chasseurs, ont été sensibilisés et ont intégré l’organisation, a informé Faustin Minani, le Président de Ntwali.
« Nous avons besoin du soutien du PNKB pour accompagner notre organisation dans l’encadrement des braconniers sensibilisés, en particulier en formations pour développer des activités génératrices de revenus», a sollicité Faustin Minani, à l’occasion.
Présent à cette activité, le PNKB a pris acte des efforts de cette organisation de base. Ses actions encouragent les gestionnaires du Parc à aller toujours vers les communautés, a confié le Chef de Site du PNKB, Déo Kujirakwinja.
En effet, pour le PNKB, l’engagement d’anciens braconniers dans les efforts de sensibilisation en faveur de la protection du Parc est un atout majeur. Plus le nombre de braconniers diminue, plus les ressources du Parc sont préservées, ce qui contribue à maintenir l’équilibre de l’écosystème.
