Boite à suggestion : un des mécanismes de gestion des plaintes pour renforcer la communication entre la communauté et le Parc National de Kahuzi-Biega

Installation d'une boîte à suggestion à Bugobe à Kabare. (Photo : PNKB)

Après des réunions de sensibilisation et des discussions communautaires, vingt-deux boîtes à suggestions sont désormais prêtes à recevoir les lettres, les messages, les notes ou les questions des communautés locales des villages environnants le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) au Sud-Kivu.

Installées au mois de mai 2023, ces boites sont l’un des mécanismes de gestion des plaintes choisies par les communautés locales pour communiquer en toute transparence et exprimer leurs inquiétudes, leurs plaintes, leurs idées et leurs suggestions concernant les activités et le programme du PNKB.

Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) est basé sur un guide développé par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Il vise à mettre en place un système de collecte, de consultation et de résolution pacifique des conflits entre les communautés locales, l’ICCN et les autres parties prenantes qui collaborent avec les aires protégées. Ce système veut garantir une conservation de la biodiversité dans le respect des droits humains et des droits des peuples autochtones.

Ces boîtes à suggestions, de couleur verte, sont déjà placées dans sept villages de la chefferie de Kabare, à savoir Kabushwa, Kajeje, Cibumbiro, Kalulu, Kahave, Bugobe centre et Kahungu. Elles sont stratégiquement positionnées dans des lieux publics facilement accessibles aux habitants, tels que des églises et des écoles.

Quelles sortes de préoccupations peuvent être déposées dans ces boîtes ?

Les préoccupations peuvent être liées à une variété de sujets, tels que la conservation de la faune et de la flore, la gestion des ressources naturelles, les projets de développement communautaire, les activités touristiques, la sécurité, l’emploi, les activités et programmes et bien d’autres encore.

Les membres des communautés locales sont encouragés à profiter de cette occasion pour partager leurs connaissances et leur expertise sur les enjeux environnementaux et sociaux qui les concernent.

Ils sont aussi encouragés à y déposer des plaintes fondées (non malveillantes, pas fausses et ne visant pas juste à nuire) toujours concernant les activités menées par le PNKB et à la mauvaise conduite des agents ou de toute autre personne liée dans leurs milieux, à l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), à la Wildlife Conservation Society (WCS) et au Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB)

Comment sont soumises les préoccupations ?

Les préoccupations des communautés sont soumises en langues locales de ces milieux, ou encore en swahili ou en français.

Tout en insistant sur la confidentialité dans le traitement des préoccupations, les lettres/messages à déposer dans les boîtes devront mentionner les coordonnées (téléphoniques), les noms et l’adresse pour faciliter le retour du PNKB. Il est important d’éviter les plaintes malicieuses et sans fondement.

De quelle manière les préoccupations communautaires seront-elles prises en compte et gérées ?

La cellule de gestion des plaintes a une équipe dédiée chargée de collecter les lettres et messages déposés dans les boîtes à suggestions, les étudier et les traiter sur une base de traitement mensuel.

Des réunions et des consultations seront organisées avec les membres des communautés locales pour discuter des préoccupations spécifiques soulevées. Pour cela la cellule de gestion des plaintes et le PNKB collaboreront activement avec les chefs et leaders locaux pour comprendre les préoccupations et rechercher des solutions adaptées.

Des processus de suivi et de retour d’information seront établis pour informer les communautés des mesures prises en réponse à leurs préoccupations. Pour ce faire, la cellule des gestion des plaintes   s’engage à assurer une totale transparence dans le traitement des préoccupations communautaires et à rendre compte régulièrement des progrès réalisés.

Notons que deux autres canaux de communication pour soumettre les préoccupations des communautés vont renforcer les boîtes installées dans les villages. Il s’agit des points focaux et une ligne verte (les appels téléphoniques gratuits).

La Direction du PNKB

Auteur :La redaction

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