UN POLICIER ECHAPPE DE PEU AU LYNCHAGE POUR AVOIR TUÉ UN SINGE DANS LE PNKB.
Les efforts de sensibilisation à la préservation des richesses du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) viennent de porter leurs fruits à Bushaku 2, village du territoire Kalehe à la lisière du Parc. Très au fait des questions de conservation, des habitants de Bushaku 2 ont fait montre de leur implication et détermination dans la protection des ressources naturelles du PNKB.
Ce vendredi 8 juillet 2022, avant midi, un policier a été surpris avec deux dont l’un été tué par balle de l’arme de chasse. L’agent a alors dû faire face au vif mécontentement de riverains qui ont voulu s’en saisir, pour s’échapper à l’aide des tirs de sommation. La population a alerté la Direction du Parc qui a finalement appréhendé le contrevenant. Nous rappelons que le braconnage est interdit, comme le stipule la loi 14 de 2014.
Cette action vient d’être louée par le Directeur du Parc National de Kahuzi-Biega, le docteur Déo Kujirakwinja, lors d’une émission spéciale sur les ondes de Gorillafm. Pour le gestionnaire, cette action renforce le changement profond observable dans la chefferie de la localité, et met en évidence la confiance que l’on peut accorder aux habitants quand il s’agit de protéger le Parc.
« Bushaku 2, cette action restera gravée dans la mémoire des spécialistes de la conservation naturelle. Je vous demande de continuer dans cette voie pour le bien de ce Parc qui vous appartient. » Plus largement, Dr Kujirakwinja lance un appel à toutes les communautés riveraines du Parc afin d’alerter sur les atteintes aux ressources naturelle du Parc National de Kahuzi-Biega. Insistant sur le fait que des dispositifs légaux et sécuritaires sont en place, il rappelle que les habitants doivent veiller à en faire usage et se prémunir de toute action violente.
La population de Kalonge a aussi eu recours à des alertes qui ont conduit à l’arrestation de quelques braconniers, verbalisés et déférés aux instances judiciaires.
« Le premier pas vers le changement est la prise de conscience.
Le second est l’acceptation »
Nathaniel Branden
