LE PREMIER PISTEUR DE LA VISITE AUX GORILLES AU MONDE S’EST ETTEINT HIER MERCREDI 09 JANVIER 2013 A L’AGE ENVIRON DE 93 ANS

Pilipili a son vivant vers les années 2010

La Boussole naturelle du PNKB n’est plus ; elle vient de s’éteindre ce mercredi 09 janvier 2013 de suite d’un abcès cérébrale : Elle s’appelait PILI PILI Purusi, surnommé « Piment » pour les intimes suite a son langage franc et direct. Né à une date que lui-même ne maîtrise pas bien mais supposée environner les années 1920, il fut le premier pygmée congolais à intégrer l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) en travaillant au Parc National de KAHUZI BIEGA.
Ce brigadier en chef, grade actuel qu’il occupait au sein de l’ICCN, fut parmi les premiers initiateurs de la visite aux gorilles au monde aux cotés du feu Conservateur Deschryver en 1971.

Les derniers hommages par les écogardes

Rappelons que c’est en RDC et plus particulièrement au Parc National de Kahuzi-Biega que le tourisme de vision aux gorilles a commencé.
Quelques années après son recrutement comme pisteur affecté à la toute première famille de gorille à être habituée « Casimir », Pili pili intéressa d’autres pygmées à le rejoindre au sein du personnel de l’ICCN/PNKB,
C’est donc grâce à ses efforts de sensibilisation et son courage que plusieurs autres pygmées ont rejoint l’équipe des gardes Parc et cadres du PNKB où ils jouissent et bénéficient de mêmes avantages accordés aux agents par l’Administration publique de la RD Congo.
Compte tenu de son ancienneté dans la conservation de la nature et de son expérience dans le tourisme de vision aux gorilles, et vu le poids de l’âge qui pesait déjà sur lui, Pili pili se faisait du plaisir à s’attribuer, à tout bout de champs, des titres ou grades qu’il estimait lui-même proportionnels à sa longue expérience, tantôt « Officier », de fois « Conservateur Assistant » et autres fois « Assistant ».
Nostalgique et toujours attaché à son Parc, Pilipili ne cessait à se présenter chaque matin entre 7h30 et 8h00 au quartier  général malgré sa mise en retraite. Il a été mis en retraite au grade honorifique de Brigadier en Chef.
Il vient de laisser une veuve et deux enfants.
L’ICCN considère son enterrement et sa tombe comme un monument c’est pourquoi, il vient de l’enterrer à côté d’une piste touristique, non loin du quartier général, où les visiteurs qui emprunteront la piste auront un petit moment d’apprendre les prouesses de ce vaillant pisteur qui vient de s’éteindre en  ce jour.

L’enterrement honorifique du corps de Pilipili a la station de Tshivanga

Auteur :La rédaction