Déjà cinquante ans depuis que le parc de Kahuzi-Biega existe

L’ordonnance n°30/ 136 est l’acte fondateur du parc national de Kahuzi-Biega.

La création du parc de Kahuzi-Biega trouve son origine pas l’ordonnance-loi n° 70/136, du 30 novembre 1970. Cette aire protégée est d’abord une réserve intégrale zoologique et forestière, créée par l’arrêté n° 81/DGRI du 27 juillet 1937, dans le but de protéger la population des gorilles des plaines de l’est. A l’origine cette réserve a une étendue de 75.000 ha avant d’en avoir que 60.000 quelques années plus tard. C’est sa superficie à sa création. Celle-ci est portée à 600.000 ha, par l’ordonnance n° 75/238 du 22 juillet 1975. A cette occasion, les populations qui se trouvaient de fait dans cette nouvelle partie ajoutée sont délocalisées. Cette extension du parc en 1975 a été réalisée sans consultations préalables des populations concernées. C’est ce qui est le source des conflits qui ont eu lieu plus tard. C’est le président Mobutu Sese-Seko qui a signé les ordonnances de 1970 et de 1975.

Origine de ce nom

Le parc tire son appellation de deux montagnes qui dominent cette partie de l’Est de la République Démocratique du Congo, dans l’actuelle province du Sud-Kivu. Toutefois l’étendue comblète de Kahuzi-Biega couvre également une partie du Nord-Kivu ainsi du du Maniema.

Le mont Kahuzi dont le point culminant est à 3308 m d’altitude désigne un vent violent « Cihusi » en langue Shi, déformé à « Kahusi » ou « Kahuzi ». Tandis que Biega qui culmine à 2790m, signifie « montagnes élevées » (pluriel de « Luega »). Les deux sont des sommets de volcans éteints. Le parc est divisé en deux parties différentes . La haute altitude, située entre 1200 et 3308 m renferme l’ancienne partie de la réserve et la forêt ombrophile au centre d’endémisme afro-montagnard. La partie basse contient la forêt ombrophile guinéo-congolaise dont l’altitude varie entre 700 et 1700 m. Elles sont séparées par un couloir biologique permettant les échanges entres les espèces des deux parties.

Un patrimoine mondial de l’Unesco

En 1980il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. En 1996 une guerre éclate depuis la province du Kivu. Le conflit affecte gravement le parc. Les rebelle occupent l’aire protégée avec des conséquences néfastes sur la faune et la flore. C’est ainsi qu’en 1997, l’Unesco l’inscrit, cette-fois, sur la liste des sites en péril. Malgré les progrès réalisés en manière de sécurité et de stabilité, le parc n’est pas encore sorti de cette liste à ce jour.

Des conflits de différents ordre ont émaillé le parc depuis ces années. Actuellement la situation est calme, les conflits avec des riverains du parc ont trouvé un terrain favorable, par le dialogue et la concertation avec la société civile.

Un anniversaire fêté sobrement

La direction du parc et les différents partenaires ont organisé quelques activités durant deux semaines pour commémorer le demi-siècle. La particularité de cette année d’anniversaire, c’est que la pandémie de la covid19, est passé par là. Ce qui a expliqué le fermeture de tous les parcs sur instruction de Monsieur le Président de la République entre mars et juillet. Pour éviter les foules et ainsi la propagation de la maladie, malgré les progrès réalisés, les attroupements on été limités.

Le vice-gouverneur de la province supervisant le lâcher des perroquets gris

Ainsi, des partenaires comme Kivu Terra Nova (KTN), PolePole Foundation, Primate Experstise, Giz, Proffac et le Centre de Réhabilitation des Primates de Lwiro ont tous mis les bouchées doubles pour la réussite de chacune des festivités, dont le clou a été une vidéo-conférence organisée le 28 novembre 2020.

Le Vice-Gouverneur du Sud-Kivu, son Excellence M. Marc MALAGO a présidé la cérémonie du lâcher des perroquets au Mont Bulugumiza. Les femmes ont participé à un marathon au mont Kahuzi, le 18 novembre. Trois équipes, une de la police nationale (PNC), l’autre des Forces Armées ainsi que celle du CorPPN (éco-gardes + militaires) se sont mesurées au marathon le lendemain. Le 27 novembre, une caravale itinérante a fait le tour de Bukavu au départ des bureaux provinciaux de l’ICCN.

Les festivités se clôturent aujourd’hui, jour des 50 ans du parc national de Kahuzi-Biega, au quartier général de Tshivanga.