Au moins 484 kilos d’ivoire de contrebande saisis et deux trafiquants présumés arrêtés à Uvira

L’origine et la destination de l’ivoire ne sont pas encore bien connues, une enquête est en cours

les ivoires saisis à Uvira

« Ce weekend, l’ONG ConservCongo avec l’appui de la Police Nationale Congolaise, l’ICCN et le Parquet ont réussi à récupérer une cargaison d’au moins 484 kg d’ivoire à Uvira », a déclaré le Directeur et Chef de site du PNKB. « Deux hommes qui transportaient ces ivoires dans un véhicule tout terrain ont été arrêtés à Uvira et transférés aux instances judiciaires de Bukavu », a-t-il ajouté.

Selon lui, « les deux Congolais arrêtés disent qu’ils étaient de simples transporteurs et qu’ils ne connaissent pas l’origine, ni la destination des colis. Les enquêtes sont en cours pour déterminer la provenance exacte et la destination finale de ces ivoires. »

Avec une telle cargaison, il est probable qu’au moins 20 éléphants aient été tués. Cette saisie s’ajoute à celle déjà enregistrée en mars dernier et proviendrait du territoire d’Uvira. Sa découverte s’est faite en décembre 2022 dans un véhicule en stationnement sur le parking d’un hôtel.

Après analyse de la saisie par le parquet général de la ville de Bukavu, le PNKB a été constitué gardien, tel que le stipule l’article 83 de la loi 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature : « Outre les sanctions pénales prévues aux articles 71 à 81 de la présente loi et sans préjudice de la législation sur les armes à feu, les spécimens et produits ainsi que les objets ayant servi à la commission des infractions à la présente loi sont confisqués et confiés à l’organisme public chargé de la conservation. »

une photo de famille du staff PNKB et de madame la procureure générale

Le commerce illégal d’ivoire est la troisième forme de trafic la plus rentable après les stupéfiants et les armes. Il est alimenté par une forte demande en Asie et au Moyen-Orient, où les défenses d’éléphants sont utilisées en médecine traditionnelle et en ornementation.

Le braconnage représente l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité, alors que les instances internationales, chercheurs et experts de la conservation sont actuellement à Montréal en train de négocier le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) et dans un contexte de rapide destruction d’espèces à travers le monde.

Auteur :La redaction