Patrimoine mondial

Le parc abrite une flore et une faune d’une diversité exceptionnelle qui en font un des sites les plus importants de la vallée du Rift Albertin, elle-même une des régions écologiquement les plus riches d’Afrique et au niveau global. En particulier, la plus importante population du monde de gorilles de plaines de l’Est (ou de Grauer), sous-espèce endémique de République démocratique du Congo (RDC) et classée dans la catégorie En danger sur la Liste rouge de l’UICN, utilise la mosaïque des habitats qui se trouvent dans le bien.

Critères qui ont fait inscrire le PNKB sur la liste du patrimoine mondial :

  • Le Parc national de Kahuzi-Biega abrite plus d’espèces de mammifères que tout autre site du Rift Albertin. Il est le deuxième site le plus important de la région aussi bien pour les espèces endémiques qu’en termes de richesse spécifique. Le parc compte 136 espèces de mammifères, parmi lesquelles le gorille de plaine de l’Est qui est la vedette et 13 autres primates comprenant des espèces menacées comme le chimpanzé, le colobe bai, et les cercopithèques de l’Hoest et d’Hamlyn.
  • D’autres espèces extrêmement rares des forêts de l’est de la RDC y sont aussi présentes telles que la genette géante (Genetta victoriae) et la genette aquatique (Genetta piscivora). Des mammifères caractéristiques des forêts d’Afrique centrale vivent aussi dans le parc comme l’éléphant de forêt, le buffle de forêt, l’hylochère et le bongo.
  • Le PNKB est situé dans une importante zone d’endémisme (Endemic Bird Area) pour les oiseaux identifiés par BirdLife International. La Wildlife Conservation Society a dressé une liste complète d’oiseaux pour le parc en 2003 avec 349 espèces dont 42 endémiques.
  • De même, le parc a été également reconnu comme un Centre de diversité pour les plantes par l’UICN et le WWF en 1994 avec au moins 1 178 espèces répertoriées dans la zone de haute altitude, la partie basse restant encore à inventorier.
  • Le parc est un des rares sites d’Afrique subsaharienne où la transition floristique et faunique de basse à haute altitude est observable. Il comprend en effet tous les stades de végétation forestière allant de 600 m à plus de 2 600 m, des forêts denses humides de basse et moyenne altitudes aux forêts submontagnardes jusqu’aux forêts montagnardes et de bambou. Au-dessus de 2 600 m jusqu’au sommet des monts Kahuzi et Biega, s’est développée une végétation subalpine à bruyères, hébergeant la plante endémique Senecio kahuzicus.
  • Le parc abrite aussi des formations végétales globalement peu répandues comme les marais et les tourbières d’altitude et les forêts marécageuses et ripicoles sur sols hydromorphes à toutes altitudes.